Ces soirées-là

Comme plusieurs le savent, mardi dernier marquait notre graduation en tant que finissants en animation 2D au Cégep du Vieux Montréal.

C'était une très belle soirée, riche en animation, mais surtout riche en alcool.

Après être rentrée très tard et avoir peu dormi, je me suis rendue compte, quand le cadran de mon copain a sonné, que j'étais encore fin saoûle de la soirée précédente.

Le pire dans tout ça? Ce n'est pas la première fois que ça m'arrive ...

Maintenant quoi?

(Reprise ce dimanche.)

Derrière les pyramides y'a toujours des amis!

J'pense que j'va changer ma date d'update pour le lundi ...

Voici deux de mes amies fait à la mitaine avec stylos et marqueurs en attendant!

Gabrielle Dubois dans toute sa splendeur

Gabrielle Dubois est une personne assez exceptionnelle : elle vous surprendra toujours en créant une situation à laquelle vous ne vous attendez jamais. Le fait est que, dans notre courte mais agréable colocation d'un an, il m'est arrivé plus d'une fois de juste n'avoir rien à répliquer à ce qui se passait - et croyez-moi, c'est rare.

Malgré son excentricité et son parfois manque de bonnes manières, je l'adore! Et rappelons-nous que Gab demeure la plus jolie fille au monde qui se décrotte le nez en public.

Le jour où Moïse devint moite

Maintenant vous savez tous que la vie de Moïse est en fait vraiment tragique et luisante. (il est désormais commun de dire que l'on est moite comme Moïse lorsqu'il fait très chaud.)

PS : Non, Lou ne rougit pas comme une collégienne timide. Essayez de faire des moustaches sans nez.

De retour bientôt!

Bon c'est un peu le bordel en ce moment dans ma vie (mais c'est positif!)

Entre l'école et mon imminent déménagement je me retrouve avec pas tant de temps que ça devant un écran (et les vagues de chaleurs montréalaises ont le don de tuer le peu de motivation qui me reste).

Comme c'est la première fois que je déménage dans un vrai appart' à moi, je me rend compte que faire ses boîtes, prévoir son budget, se renseigner pour l'internet et l'hydro, trouver des électro ménagers et tous les autres cossins du genre, c'est relativement compliqué. Cela dit je me compte encore chanceuse, il me reste quelque mois avant de devenir une vraie adulte responsable qui paye ses taxes (pour le moment, je me contente de voter et d'être pauvre.)

Ça pis y fait beau en st-crime, fait que on sort dehors (même si y fait chaud!)

BREF, tout ça pour dire que ça risque de prendre encore un moment avant que je fasse de nouveau une p'tite BD ; mais je vous propose un deal : un deux pour un la prochaine fois!

Ceci étant dit, j'retourne à mon carton.

Défouloir #1 : l'apparence physique VS se sentir bien dans sa peau

Cette semaine, c'est un peu spécial à La vie en Noir et Blanc : c'est pas une BD mais bien un défouloir.


Y'a pas si longtemps que ça, j'ai décidé de commencer à porter des shorts sans leggings ou sans rien en dessous. En joke, j'ai décidé de dire que j'commençais à assumer ma cellulite.

Sauf que je me suis rendue compte que c'était pas vraiment une joke. Je me suis aussi rendue compte que je m'en câlissais d'être cuisse nue dans la rue, devant tout le monde, même si j'ai plus l'air de transporter deux jambons que deux piquets de clôture.

J'ai aussi décidé que je m'en câlissais de porter des camisoles sans rien dessus pis qu'on voye mon p'tit gras de bras. Comme j'ai décidé que j'men câlissais qu'on voye mes bourrelets si je décide de porter un maillot de bain.

Tu sais-tu pourquoi? Parce qu'être gros c'est dans la tête.

Grosse, toutoune, obèse, enrobée, boulotte, grosse torche, grosse vache, toute ces mots-là c'est des mots qui ont été inventés pour que tu te sentes mal dans ta peau. La seule chose que tu peux être, c'est en surpoids. Mais t'es pas gros. Pis t'as pas à te sentir gros.

Toute façon, ça prend quoi pour être gros de nos jours? Pas grand chose! Juste une p'tite livre mal placée, un bourrelet où y faut pas, ou même des courbes de femmes, crisse! Let's face it, on vit à une époque où la femme-squelette est à la mode. Tu ressembles pas aux panneaux d'affichage de pub pour la dernière marque de vêtements à la mode? T'as sûrement un problème, maigris, bouge ton gros gras de fesses molles, fais de quoi!

...


HEILLE CHOSE. WHAT THE FUCK.



J'va te conter une belle histoire. Il fut un temps où j'avais 15 ans, que j'pesais 100 livres mouillées pis que j'me sentais tellement mal dans ma peau que j'mangeais pratiquement pas pis que j'm'entraînais tout le temps. Tu trouves-tu ça bizarre? Moé oui. Pis y'a rien qu'y a réglé mon problème! C'est juste qu'en moment donné j'ai réalisé que c'tait ridicule. Par moi-même.

Parce si tu te trouves pas belle pis si tu t'acceptes pas comme t'es, ben c'est ben de valeur mais y'a pas personne qui va le faire pour toi. Faque c't'année pour Noël, offres-toi don un bon bocal d'estime personnelle pis de confiance en soi!

Je sais que c'est dur à se dire pis que c'est encore plus dur à faire. Mais tant et aussi longtemps que tu vas laisser les autres choisir pour toi si t'es belle où pas, ben tu vas probablement être triste, misérable et malheureuse tout ce temps-là.

Encore une chose : dis-toi que les filles minces et belles sont probablement encore plus complexées que toi, parce que, par définition, elles se rapprochent plus de la "beauté parfaite" (standardisée par la société) que tu le seras jamais. Sauf que la perfection, ben ça existe pas, pis que cette fille-là, que tu trouves si mince et si belle, touchera jamais à cet idéal-là. A va probablement continuer à courir pis courir pis courir sans fin après quelque chose qui existe pas pis à va finir plus malheureuse que toi encore. Sauf si a décide d'assumer qu'est belle comme ça elle aussi.

Là, y'a une chose qu'on doit régler aussi : je suis pas en train de prôner l'obésité. Pas pour deux cennes. Parce que, si être gros c'est dans sa tête, le surpoids, lui, y'existe pour vrai. Pis ça a été prouvé qu'à la longue ça fait pas des belles affaires à ton dedans à toi. La seule raison valable de perdre du poids ça devrait être pour ta santé ; mais ça devrait être ta décision à toi pis pas celle des autres! Si tu veux maigrir, fais-le pour te donner une chance de vivre mieux pis plus longtemps, mais pas pour être plus belle!

J'suis fucking tannée de voir pleins de filles s'haïr pis s'faire mal parce que, selon elles, elles seront jamais assez belles. J'suis fucking tannée de me faire dire par les boutiques de linge que ma taille de pantalon c'est la plus haute en magasin pis que c't'un problème. J'suis fucking tannée que la mode me dise que pour porter son produit j'dois ressembler à une planche à laver, c'est à dire droite et sans formes. J'suis surtout fucking tannée qu'on limite la beauté à un seul standard au lieu de voir toutes les personnes formidables qu'on laisse dans l'ombre. J'suis pas parfaite, t'es pas parfaite, pis je pense que dans un sens c'est ce qui nous rend beau. On est tous uniqus pis ça nous appartient d'être qui on est. C'est à personne d'autre.

Fait que en gros, j'ai décidé de commencer à m'aimer pour vrai. Pas pour te faire plaisir où pour faire plaisir à Pierre Jean Jacques, mais pour me faire plaisir à moi. Je suis belle comme je suis, pis c'est même pas une question d'opinion, c'est une certitude.

C'est pour ça que les gens qui me trouvent grosse, ben j'leur dit fuck you. Regardez-moi ben marcher la tête haute dans la rue, en short pis en camisole, exhibant fièrement ce corps imparfait qui est le mien. Je suis peut-être un cachalot pour toi, mais si il y a une chose que je ne serai jamais cet été, c'est un cachalot qui a chaud.

Pis si malgré tout ce que je viens de te dire, tu me regardes encore de haut parce que tu penses qu'être plus mince que moi te confère un avantage social, ben je suis juste triste pour toi. Triste, parce que du haut de ta tour, dans l'ombre, tu penses me dominer, mais que moi, j'suis en bas en train de courir toute nue dans le champs, au soleil, pis d'avoir du crisse de fun.



Tu ne m'atteins plus et tu ne m'atteindras plus jamais.

Un simple trajet en métro

Je sais pas pour vous, mais moi, dans le temps où je rentrais crevée du cégep (tsé quand on avait de l'école ... han.) j'étais un peu dure à tenir. Malheureusement pour Amé, elle se retrouvait souvent coincée avec moi et mon esprit en proie à un pur délire - ça, ou bien c'était une vaine tentative de mon cerveau pour demeurer éveillée et à peu près saine d'esprit.

Quand je vous dit que je suis probablement retardée parce qu'on m'a échappé à ma naissance, ce n'est pas des blagues.

On a nos anciennes coupes de cheveux parce c'est une BD vintage ! (c'est une autre façon de dire que je réutilise mon vieux stock préhistorique.)

Bon ben c'est toute.


PS : non, je n'ai pas vraiment liché la vitre du métro, mais j'y ai sérieusement pensé.

Pas d'vie

J'ai sincèrement besoin de me trouver des occupations sérieuses.

PS : Oui, j'ai 22 ans et j'aime encore les Pokémon. U MAD ?!

Retrouvailles avant-guardistes

Moi pis ma chum Raph, on a des drôles d'idées. Pis on se trouve trop fucking pertinentes.

(Si vous savez pas c'est quoi un Morph Suit, je vous invite à le découvrir !)


Ça va pas mal être toute pour cette fois.

Loi 78

Après-manif' : la manif a bien commencé, quoique on sentait que tout le monde était tendu. Y'avait des cops' partout, à cheval comme dans les rues, on était étroitement encadré, et je me suis rappelé qu'il n'y a pas si longtemps que ça, lors de ma première manif', le climat était enjoué, solidaire et surtout, pacifique. Si la solidarité est plus que jamais présente, on est maintenant affiché en position de faiblesse dès le début d'une manifestation, on veut nous faire peur et nous faire savoir que le corps policier est en contrôle et qu'à la moindre petite faute, tout est fini, c'en est joué de nous et ça, c'est tout à fait inacceptable. On manifeste paisiblement, on fait valoir notre droit fondamental, celui de s'exprimer et d'avoir une opinion. Et là, on devrait avoir peur parce qu'on réfléchit, on devrait se sentir menacé parce qu'on a des idées et qu'on les affiche clairement. Derrière ce masque de haine, c'est la police qui a vraiment peur, peur qu'on aie raison et qu'il soit trop tard pour le reconnaître.


On a donc marché, on a scandé nos idéaux, on a fait du bruit, on s'est fait entendre, la rue était effectivement à nous. Puis, après une heure à peine, la manif' s'est divisée en deux embranchements, et ça a commencé à dérailler. On a fait partie des chanceux qui ont emprunté "le bon chemin" car, de l'autre côté, ça a commencé à brasser et c'est pas long que les cocktails molotov et les gazs lacrymo' se sont exprimés. La manif' était devenue illégale et on a jugé mieux de bifurquer subtilement et de se sortir de cette manif' - on sera casse-cou un autre jour.


Bien qu'on aie quitté un peu tôt, il se trouve que, bien qu'illégale, la manif' a repris le contrôle d'elle-même et les gens ont continué à marcher, sans itinéraire, de façon tout à fait pacifique et légitime, pendant encore deux bonnes heures (ou peut-être même plus). Et ça, c'est franchement beau. Beau de voir qu'on était capable tout seul d'être civilisé, beau de voir que l'union fait la force, beau de voir qu'effectivement, la rue était à nous, ce soir-là. 


Il est présentement passé minuit. La loi est officiellement en vigueur, et ce ne sont plus les étudiants qui sont en colère, mais bien une nation. La loi 78 brime non seulement la population estudiantine, mais bien la population, point. On a retiré le droit de grève à tout le monde. On nous a retiré le droit de s'exprimer, de se rassembler, de changer les choses. On essaie de nous diviser et de nous faire peur, mais c'est le contraire qui se produit. Plus que jamais, nous sommes unis.


Plus que jamais, nous résistons.

TEXTE ORIGINAL

Dans une heure à peine, je m'en vais à une manif' de soir alors que la loi 78 viens d'être passée. Est-ce une manif légale? J'le sais pas. Est-ce qu'il va y avoir la police? Très sûrement. T'as pas peur des répercussions? Oui.



Je suis terrifiée.


Pas seulement parce que je risque de chopper une amende très salée, pas seulement parce que je risque de me faire poivrer, matraquer, ou même pire.



Je suis terrifiée par ce que le Québec est en train de devenir. Je suis terrifiée parce que les gens ont élu ce gouvernement et parce que les gens le laissent agir comme bon lui semble. Je suis terrifiée parce que j'ai l'impression que quelque chose de très important est un peu mort aujourd'hui.

Je suis terrifiée pour ma maman, qui souhaiterait que je reste à la maison, pas nécessairement parce qu'elle appuie le gouvernement, mais parce qu'elle a peur que son enfant se fasse faire mal dans la rue.

Je suis terrifiée parce que j'ai peur d'avoir mal, j'ai peur de souffrir, pas juste physiquement, j'ai peur de souffrir parce que le Québec s'en va nulle part et qu'on essaie de nous opprimer, qu'on essaie de nous étouffer, qu'on essaie de nous tuer dans l'oeuf.



Mais voilà, bien que je sois terrifiée, je dois être forte. Parce que je ne suis pas que l'enfant de ma mère, je suis aussi l'enfant d'un pays. Et ce pays va mal. Je suis terrifiée, mais plus que cela, je suis tannée d'être frustrée et de ne rien faire pour que les choses changent. Je ne veux plus faire partie de ces gens qui regardent le courant passer sans rien faire. Je veux appartenir à ce mouvement qui se bat pour un monde meilleur, qui se bat pour la liberté, que cela soit d'expression ou d'éducation. On ne changera peut-être pas le monde ce soir, ni demain, ni après-demain, il y aura peut-être encore bien des séquelles, bien des coups durs, des coups bas, on se retrouvera peut-être ben mal amanché, mais au moins, on pourra se coucher en sachant qu'on a faite une bonne affaire.




je tremble un peu, mais ça va bien aller. Il faut que ça aille bien.






Ça va bien se passer.

Chanson pour emporter

Mis à part le fait que je suis pourrie pour tenir des engagements et que je vais sans doute jeter l'éponge sur toute prise de responsabilité future, voici le strip de cette semaine.

Dans vie, là, j'aime ça improviser des chansons dégueu. Pis malheureusement pour Amé, c'est souvent la victime de mes compositions aussi dérangeantes que spontanées.


PS : voici une autre version du strip que je trouve personnellement mille fois plus drôle.

Miaouphrénie

HAN QUOI NON J'AI PAS DU TOUT DE PROBLÈME À ÊTRE CONSTANTE DANS MES ENGAGEMENTS.

Comme le chat fou. Lui aussi y'a des problèmes de constance.

(non c'pas du tout arrangé avec le gars des vues, c'est vraiment un pur hasard. La vie n'est elle pas bien faite?)




(j'suis probablement encore un peu hangover.)

La vengeance est un plat qui se mange " punché "

Vous vous rappelez de ce comic ?

justice est désormais faite.



(Si vous vous demandez pourquoi je suis en retard ... ben c't'a cause de Drawception. Mais je fais pleins de belles choses regardez ! Hésitez pas à m'ajouter si vous jouez vous aussi!)

Les aventures extravagantes de Madame Porcelaine

Clémence et moi on est allé manger au p'tit resto à déjeuner du coin, y'a pas si longtemps, et on a fait la rencontre d'une personne assez unusuelle : Madame Porcelaine.

En fait, on connait pas son vrai nom. On sait pas d'où elle vient, ni ce qu'elle fait. Tout ce qu'on sait, c'est qu'elle nous regardait de loin, d'une autre banquette, avec une tasse à café sur la tête.

Et ça suffit amplement.

" Fait que là, c't'un vampire unijambiste travesti ... "

Ce matin, je me suis fait réveiller par ma colocataire Amélie comme quoi le voisin d'en haut brassait pas mal sa femme et j'étais bien confuse ...

Finalement, il s'agissait d'un homme et une femme qui avaient décidé de squatter le tout p'tit espace entre notre maison et celle des voisins (y'ont même traîné un matelas, mais tsé, un vrai matelas de lit, DAFUQ), mais il y avait bel et bien de la violence (probablement) conjugale d'impliquée et on a dû appeler la police.

Malgré ce réveil brutal et cette histoire bien sérieuse, une chance qu'on a pas laissé Clémence faire un compte-rendu aux policiers, sinon, on aurait probablement eu un témoignage de ce genre.

Un amour de bouton

Voilà, il y a quelque temps j'ai contracté pour la première fois un charmant feu sauvage, pis ça d'lair que ces gogosses-là, quand tu l'as une fois, t'es pogné avec pour la vie.

J'ai donc décidé de l'appeler Paul (histoire de sympathiser) et j'ai aussi décidé d'en faire -de façon humoristique- mon enfant qui "stick" à la maison (c'est à dire ma face).

Y a ben fini par partir (en laissant quelques boîtes derrière ...), mais voilà, y'a décidé de se retaper une petite visite surprise chez maman. Quelle ne fut pas ma joie sincère de revoir mon cher petit ... hum hum.

C'est toute.

À la prochaine!

10 semaines de grève

(posts réguliers de retour à chaque dimanche. Fow Real MOFO.)

" Viva la Revolutiòn ! "

Le Cégep du Vieux-Montréal est entré en GGI (Grève Générale Illimitée) hier, jeudi, vers les environs de 15h.

Le sujet du vote secret avait déjà été abordé par le passé ( link ) et nous avons tenu le bout de notre bâton afin d'éviter de perdre ce privilège démocratique. Des débats, il y en a eu, des pours, des contres, des absentions. Ainsi, je ne souhaite pas m'exprimer sur la grève parce j'suis juste écoeurée d'entendre des débats qui n'en finissent plus. Plus de 4900 étudiants ont voté pendant 4 jours et il a été décidé à 58% qu'on la faisait, cette grève. Fine, je n'ai aucun problème avec cette idée puisque la majorité a décidé que c'était un combat qui se valait. Qui sait, peut-être irai-je même faire honneur à ce petit carré rouge une journée sur les lignes de piquetage (mais rien n'est certain).

En quittant le cégep hier après-midi, les membres de l'Asso avaient entâmé des négociations pacifiques avec l'administration afin que les étudiants du CVM puissent avoir accès à leur locaux pour y travailler, même en période de grève. Cette grève, avec plus de 30 000 étudiants pour soutenir son combat, j'y ai cru un bref instant - peut-être suis-je trop naïve - et je me suis dit que ça commençait bien et que j'avais sans doute jugé le mouvement étudiant un peu trop rapidement.

Ce matin, à la une des journaux - et de ma page Facebook - on y apprend que des étudiants se sont fait arrêter pour avoir barricadé les portes du CVM et y avoir foutu un sacré grabuge. Quelle fut ma réaction? Meh. Meh. C'est à dire : rien pantoute.

Je pense qu'on a affaire ici à un sérieux problème ; entendre parler d'une barricade extrémiste et d'arrestations à son cégep le premier soir de la grève, ça ne devrait pas me laisser indifférente ... déçue, en colère, en crisse, un petit rire jaune, anything, mais pas de l'indifférence. Est-ce que mon cégep m'a prouvé une fois de plus qu'on était leadé par des caves qui ne savent pas faire la différence entre une manif' pour faire valoir ses droits en tant qu'étudiant et une gang de sauvages fils de chacal qui jugent - ou pas, justement - que piller une institution scolaire pour faire entendre ses arguments est une solution qui se vaut? Depuis quand est-ce qu'on a le droit de se prendre pour une armée de Che Guevara en ayant même pas pensé à des moyens plus pacifiques d'abord?

Ce qui est le plus frustrant, c'est que ce n'est qu'une faible minorité qui gâche tout, comme toujours. Comme avant, je croyais que c'était seulement quelques illuminés extrémistes de notre Asso' qui souhaitaient cette grève. Le vote secret m'a prouvé le contraire - et j'en suis fort contente - et la dernière Assemblée a réussi à me prouver que la plupart de ces gens, que je me plaisais à haïr et juger de loin, n'étaient peut-être pas aussi crétins que ce que je croyais, mais plutôt des gens qui militent pour leur cause et qui, contrairement à des personnes comme moi qui se sentent moins concernées ou qui n'ont pas les guts pour agir, croient qu'avec cette grève et la mobilisation de toute cette populace étudiante, on peut le gagner, ce combat.

Que des gens extrémistes ou simplement anarchistes viennent ruiner les efforts de ces gens qui militent de façon pacifique, que ces gens barricadent notre cégep, saccagent nos biens, graffitent nos vitrines et ce sous l'influence de l'alcool (vidéos à l'appui ... mmmh d'la bonne "Pabs" Blue Ribbon), ça devrait me mettre en beau crisse. Ça devrait me donner envie de lever mon cul de ma chaise et d'aller manifester dans les rues pour prouver aux médias qu'on est pas une bande de caves, de morons, de singes, de babouins préhistoriques. Mais ça me donne juste le goût de rien faire. Pis ça, c'est pas normal. J'espère sincèrement que ça va changer quelque chose. J'espère sincèrement qu'on va réussir à obtenir ce pourquoi tout le monde lutte, parce que sinon, ça va juste être triste. Triste pis gris.

Je ne sais pas si y'en a qui se sentent comme moi, juste blasé de cette réputation qui nous colle à la peau en tant que cégep de hippies anarchistes, juste fatigué qu'à chaque fois que quelque chose de gros se manifeste, qu'on vienne aussitôt saccager ce bel effort de coalition, de voir que la violence engendre plus de violence, de voir qu'en voulant faire chier les flics et le gouvernement, on fait juste générer une spirale de haine qui s'enfonce et s'enfonce et s'enfonce ...

Je souhaite juste à tous les autres étudiants pacifistes - la majorité - une bonne chance dans leur combat. Faites en sorte que cette grève fonctionne. Pis j'va peut-être finir par y croire.

" Heille beubé, c'est quoi ton signe ? "

En l'honneur de la nouvelle année chinoise, voici cette BD (un brin) tardive ; c'est connu, certaines combinaisons de signes et d'éléments du zodiaques peuvent donner lieu à des conditions plus "badass" que d'autres. Malheureusement, lorsque votre bonne étoile décide de vous abandonner à votre mauvais sort, ça donne un truc du genre le coq d'eau (qui passe facilement pour une poule mouillée).

Encore une fois, c'est issu d'un vieux " running gag " dont il a déjà été question ici, sauf que cette fois, c'est l'anecdote au complet qui y passe.

Les gens concernés se reconnaîtront ; parce qu'au fond, je ne suis pas si méchante que ça, j'éviterai de citer des noms ... être une poule de sperme, c'est déjà assez honteux en soi.

À dimanche prochain!

AMYa

PS : voici une petite illustration bonus sur ma condition actuelle :

" Non, j'ai des bas! "

La Vie en Noir et Blanc reprend enfin du service!

À dire vrai, je n'ai pas vraiment d'excuse valable à vous présenter, ni même d'excuse potable, ni même d'excuse tout court. Je n'ai tout simplement pas eu envie de faire de la BD pendant le temps des fêtes ... (bon, il faut dire que j'ai tout de même peu chômé, mais ce n'est point le sujet de ce billet).

Tout simplement pour dire que, dès ce dimanche, dès cet instant, le blog revient à la vie et reprend son rythme hebdomadaire! Maintenant, à chaque dimanche, un nouveau "strip" sortira!

Celui de cette semaine est à propos de ma colocataire, Clémence, et de sa mauvaise habitude à se promener à poil (ou du moins, presque!) dans l'appartement sans véritable but. Cette anecdote est presque arrivée pour de vrai, mais pas tout à fait dans ce contexte (elle était en sous-vêtements et se cachait derrière les coussins du divan). Quand nous lui avons demandé, perplexes, si elle était nue, tout ce qu'elle trouva à nous répondre fut : " Non, j'ai des bas!"

Depuis ce jour, il est coutume de dire que porter des bas annule toute nudité et que c'est donc socialement acceptable de se balader comme ça pour le plaisir.

(Clémence adore également se faufiler à travers nos portes entrebaillées pour nous dire " Allôôôôôô ~ " )

C'est tout pour cette semaine! À dimanche prochain (pour de vrai cette fois)

AMYa